Vikings : Wolves of Midgard est le dernier né du studio Games Farm à qui on doit la série des Air Conflicts. Edité par Kalypso (la série Tropico), Vikings est un Hack’n Slash dans la veine de Diablo, prenant place comme vous avez pu le deviner, dans l’univers mythologique scandinave. Vikings : Wolves of Midgard réussit-il a détrôner Path of Exil ou dans une autre mesure : Diablo ? Verdict dans notre test exclusif !
Vikings plonge le joueur dans une guerre de clans, flirtant avec les légendes scandinaves et leurs Dieux, sans pour autant rentrer dans les détails. Prenons juste quelques noms et lieux tirés des traditions païennes nordique pour combler un scénario décousu et franchement inintéressant. Nous sommes loin de l’intérêt qu’on portait à l’époque sur des personnages emblématiques comme Deckard Cain de Diablo par exemple. Il faut dire que l’aspect narratif est très rébarbatif : pas de cinématiques (mis à part l’intro et l’outro, dans un style graphique très rudimentaire), juste des cut-scènes avec le moteur du jeu et les dialogues peu intéressants sont proposés. Certains diront que le scénario d’un Hack’n Slash est loin d’être la priorité, mais ça permet de mettre en place l’univers du jeu et octroyer au jeu l’immersion nécessaire pour y passer des heures ! On aurait clairement aimé un effort à ce niveau, car l’ennuie et la répétitivité pointe déjà le bout du nez durant les quinze heures de votre première partie. Un background en béton aurait été vital pour tenir le joueur en haleine.
Vikings propose d’incarner un guerrier ou son penchant féminin : la vierge guerrière. Après un éditeur de personnage très basique, vous pourrez choisir parmi les six classes différentes qui rappellent beaucoup trop ce qu’on retrouve dans les classiques du Hack’n Slash en beaucoup moins optimisé. Ici, pas question de pouvoir build une pléthore de sous-classes, on se retrouve cantonné à ces six classes. Il est possible d’améliorer les dons passifs et les dons actifs (entendez ici : les coups spéciaux) grâce aux points de dons que l’on récupère dans l’arène ou en augmentant de personnage. Il est possible d’attribuer les points comme bon vous semble sur les six classes disponibles. Pour passer d’une classe à l’autre, il vous suffit de changer les armes de votre personnage. En sachant que l’on peut basculer entre deux configurations d’armes et donc de classe en pressant sur la croix directionnelle. Bien sûr, en ligne nous retrouverons surtout deux classes incarnées par les joueurs : la classe du maniement à deux mains et la classe tir à l’arc. Oui, Vikings propose un multijoueur local ou en ligne, permettant de rejoindre ou d’être rejoint par des joueurs. On notera toutefois l’impossibilité pure et simple de pouvoir choisir quel type de joueur et surtout de voir le niveau de celui-ci ou encore le niveau de difficulté de la partie. Vous ne rêvez pas ! Rajoutons une couche avec l’impossibilité de rejoindre un ami en ligne…
Vikings propose un seul HUB dans lequel vous trouverez le classique forgeron qui vous permettent de créer / vendre armes et armures (pas de réparation en vue, les armes et armures ne se détériorent pas dans le monde de Vikings … ). Vous pourrez aussi acheter des runes et sertir vos armes et armures (6 paliers différents pour une dizaine de runes, les attributs sont fixes et les paliers ne servent qu’à renforcer les attributs liés aux runes), ou encore acheter des objets magiques, comme les totems de soins. Ici pas de potions, vous vous soignez avec L1, autant de fois que l’objet de soin le permet. Un autel permet d’augmenter le niveau de votre personnage en faisaint un sacrifice de sang que vous récupérez sur les dépouilles de vos ennemis. Ici aussi, tout est ultra vu et revu, on rencontre dans Vikings des systèmes de jeu mainte fois vus et revus dans les classiques du genre avec son lot d’objets rares, magiques et uniques…
Le jeu se décompose en une quinzaine de chapitres proposant des zones très vastes. Outre la mission principale, chaque zone réserve trois missions secondaires : détruire dix totems, trouver trois crânes dans les coffres et cachettes, tuer un certain nombre d’un ennemi spécifique à la zone. Ces missions secondaires seront exactement les mêmes d’une zone à l’autre et d’une difficulté à l’autre. En parlant de difficulté, le jeu propose un mode Valhalla qui signe un game over définitif en cas de mort de votre personnage ! (Du jamais vu aussi me direz-vous !) Un challenge qui permet de rehausser l’intérêt et la difficulté des trophées du jeu ! Comme nous vous l’avons dit plus haut, le jeu s’avère vite répétitif malgré la richesse des décors rencontrés.
La diversité n’est pas au rendez-vous en ce qui s’agit des ennemis ou des boss qui diffèrent souvent via le skin employé. Pour ce qui est du reste, ça reste du Hack’n Slash basique avec l’ajout de la roulade empruntée à Diablo (si seulement il n’y avait que ça) ou la jauge de Rage qui une fois pleine vous octroie des bonus de dégâts, de rapidité et de défense. Le gameplay beaucoup trop classique ne rattrape pas la platitude du scénario, ça ne donne pas l’envie au joueur de se lancer dans une nouvelle partie + si ce n’est que pour constater du manque d’originalité des autres classes disponibles.
Pour ce qui de l’aspect graphique, Vikings s’offre quelques effets sympathiques lors des combats, gâchés par de grosses chutes de framerate qui adviennent vraiment sans crier gare (ou gard pour les nordiques). Vous pensiez retrouver des skins d’armures et armes à foison ? Que nenni, seulement une poignée d’armes et armures magiques arborent des designs tape-à-l’œil. Les vastes étendues de Vikings sont assez diversifiées, mais manquent cruellement de vie. Certes, la plupart des éléments sont destructibles et faut avouer que c’est plutôt jouissif ! On notera toutefois des bugs de collision assez fréquents. On se retrouve ainsi coincé dans le décor en spammant l’entièreté des touches pour essayer de sortir de là. De quoi rager quand vous devez relancer une partie et ainsi perdre votre progression.
La bande originale du jeu s’offre quelques thèmes martiaux qui rappellent le froid du grand nord, sans pour autant vraiment marquer le joueur. Chacun le sait, quand il s’agit de Hack’n Slash, les joueurs préféreront substituer la bande son du jeu pour faire tourner ses propres sons. Les bruitages sont plutôt bons, mais incroyablement répétitifs. Pour finir, le doublage entièrement en anglais est d’excellente facture, peut être un peu trop. En effet, l’accent très British ne colle pas vraiment à l’ambiance scandinave du jeu. Quoi qu’il en soit, en termes d’intonation, le doublage essaie de relever un peu le niveau d’un scénario plutôt faiblard comme nous vous en parlions en début de notre test.