C’est en 2010 que God Eater sortait des studios Shift et propulsé sur le marché du jeu vidéo par Bandai Namco. S’inspirant du modèle Monster Hunter, God Eater avait sur convaincre les joueurs PSP avec sa durée de vie et son gameplay en béton. Après quelques rééditions, notamment sur Playstation Vita, voici que God Eater 2 débarque dans une version surboostée intitulée Rage Burst et, cerise sur le gâteau : le premier épisode est inclus ! God Eater réussit son incursion sur Playstation 4 et PS Vita ? Verdict dans notre test exclusif !
Dans un futur post-apocalyptique, le monde est infesté d’Aragamis, des êtres démoniaques prêt à tout pour réduire l’humanité à un vague souvenir ! Vous dirigez une unité de combat nommée Blood composée de chasseurs d’Aragamis, les God Eaters. Cette équipe est haute en couleur et dévouée pour anéantir toute forme de vie monstrueuse pour tenter de sauver les quelques survivants humains ! Les Aragamis ne sont pas le seul problème, une pluie rouge propageant la peste s’abat sur la Terre ! Le scénario du jeu s’étoffe au fil de l’aventure pour proposer une histoire plutôt intéressante, mais souffrant malheureusement d’une narration un peu classique. En effet, entre chaque mission, vous arpentez un HUB sur trois étages permettant l’achat de consommables, mais aussi la possibilité de parler à vos compagnons. Les divers protagonistes rencontrés s’avèrent un peu trop caricaturaux, mais le résultat reste assez drôle ! Les cut-scenes sont assez rare, quasi l’entièreté de la narration passe par des plans fixes agrémentés de textes à l’écran et d’un doublage anglais médiocre que nous détaillerons plus loin. Dommage, car comme indiqué plus haut, le scénario s’étoffe pour offrir une très bonne histoire !
Pour anéantir ces armées d’Aragamis, chaque membre de l’unité Blood dispose d’un God Arcs. Forgé à partir d’éléments Aragamis, les God Arcs peuvent se muter selon votre choix, entre une forme d’épée au corps à corps, une arme à feu ou un bouclier pas très facile à gérer. Les Gods Arcs peuvent être amélioré à votre gré grâce aux différents éléments ramassés sur les champs de batailles ! Outre les classiques attaques spéciales, le joueur pourra enclencher des offensives liées au mécanisme des links, mais aussi des compétences spéciales inhérentes aux personnages vous accompagnant. Le système de craft est plutôt complet malgré des menus peu intuitifs, voir franchement pénibles. Il vous faudra malgré quelques heures de jeu pour maîtriser les subtilités et profiter à même de ce Monster Hunter-like ! Les champs de bataille sont assez pauvres en détails et ne profitent pas d’un level design très poussé. On tourne assez vite en rond dans des décors assez vides. Le bestiaire est plutôt conséquent et les caractéristiques de certains colosses exigent une bonne coordination et surtout de l’hétérogénéité en termes de compétences. On vous conseille vivement d’y jouer à plusieurs, le jeu prenant tout son intérêt en coopératif. Surtout quand on sait que des centaines de missions vous attendent, l’ennuie rode si vous n’êtes pas accompagné, alors chassez entre amis !
Nous avons vu que dans le fond, le jeu ne lésine pas en termes de contenu, que cela soit les différente améliorations, missions et scénario. Sur le plan esthétique, le constat est nettement moins engageant. Les textures sont datées, impossible de cacher le fait que nous avons bien affaire à un portage Playstation Vita ! Tout est fade, brouillon et terriblement répétitif ! Malgré une direction artistique plutôt originale (mais pas forcément magnifique), les personnages rencontrés, ainsi que les ennemis sont mal modélisés. Les décors se suivent et arrivent à se ressembler malgré le nombre énorme de missions. Le constat est implacable, on a l’impression de jouer à un jeu Playstation 2, mais cela ne découragera pas les amateurs de ce type de jeu qui trouveront leur bonheur dans le contenu de God Eater 2 ainsi que le premier épisode offert !
Niveau sonore, les compositions musicales sont franchement d’excellente factures malgré la répétition de certaines musiques. On regrette toutefois que ces compositions se noient dans un mixage audio plutôt étrange. Le doublage est quand à lui un peu hors sujet. Entièrement en anglais, les voix rajoutent un degré de caricature à des personnages déjà typiquement mangas, voir un peu trop ! Ceux-ci manquent un peu de finesse et de trempe, on a l’impression de redécouvrir des personnages types tirés de mangas. Ce manque de personnalité est un peu dommage et gâche un peu l’expérience scénaristique du jeu !
En conclusion, la force de God Eater réside bien dans le fond et non la forme. Le contenu colossale ravira les amateurs de Monster Hunter-like prêts à fermer les yeux sur les graphismes et une bande-son peu optimisée pour se tourner vers le très bon scénario de ce God Eater 2 Rage Burst !