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Assassin’s Creed Origins – Le Test ! (Jeu fini à 100%)

Après deux ans de travail acharné, l’équipe d’Ubisoft Montréal revient sur le devant de la scène avec le dernier opus de la saga Assassin’s Creed. Une licence qui s’est un peu essoufflée depuis l’épisode Unity, dont certains aspects techniques avaient été pointés par la presse, mais malgré tout bien accueilli par les joueurs. L’attente a été énorme pour cet épisode, votre fidèle rédacteur a attendu d’obtenir le trophée de platine du jeu afin de rédiger le test complet ! Découvrez de quoi il en retourne dans notre test exclusif !

 

 

 

 

 

Le titre de cet épisode est assez évocateur, Origins emmène le joueur découvrir les origines de la confrérie des assassins. Le dernier titre d’Ubisoft plonge le joueur dans la peau de Bayek, dans l’Égypte des pharaons. Une Égypte tiraillée par des forces politiques et religieuses qui souhaitent instaurer un totalitarisme sanguinaire. Bayek est animé d’une vengeance insatiable depuis l’assassinat de son fils par un groupe mystérieux de personnes… Vous parcourez ainsi l’Égypte de fond en comble afin d’éliminer chaque personne influente disséminée sur la carte, à la manière des chefs de cartel dans Ghost Recon Wildlands. (La comparaison avec les précédents jeux Ubisoft ne s’arrête pas là). Dans votre quête, vous rencontrerez une flopée de personnages secondaires très oubliables, sauf peut être en ce qui concerne votre dulcinée, Aya. Celle-ci n’est pas jouable comme le duo que nous avions découvert dans Syndicate, enfin si, mais seulement durant trois ou quatre phases du jeu. Un point qui aurait peut être permi au jeu d’offrir un peu de variété dans cette très longue aventure dont le scénario, aussi inspiré soit-il, n’arrive pas à tenir en haleine le joueur dans la longueur. Passées les quelques heures de jeu, on se rend assez vite compte que le scénario est assez mal amené, la mise en scène des cut-scenes n’aide vraiment pas à rentrer dans l’aventure, sauf peut être vers la fin de celle-ci, sans pour autant casser des briques. Le dénouement est assez surprenant (dans le mauvais sens du terme) il faut l’avouer, et soulève une fois de plus certaines questions restées en suspens. Une fin qui vous laisse sur votre faim justement. Ne comptez pas vous rattraper sur quelconque partie se trouvant dans le présent, celle-ci est clairement anecdotique et ne dévoile pas grand chose par rapport à Abstergo par exemple. Certes, il est possible de consulter des documents sur le PC à disposition, mais rien de très croustillant à part peut-être l’easter egg Watchdogs.

 

 

 

 

 

Niveau gameplay, Origins survole un peu les mécanismes de jeux sortis récemment. Le jeu a clairement laissé un peu de côté le parkour (celui-ci reste omniprésent, rassurez-vous) pour privilégier le cheval. Celui-ci était déjà présent dans les épisodes précédents me direz vous, mais Origins pousse le joueur a l’utiliser à tord et à travers, à la manière de The Witcher 3. Certaines aspects rappellent clairement The Witcher 3, la richesse du gameplay et le scénario haletant en moins malheureusement. Comme à son accoutumée, Assassin’s Creed invite à l’exploration : vous serez ainsi accompagné de Senu, un aigle qui permet de balayer une zone et d’y repérer des points d’intérêts disséminés sur la carte, exactement de la même manière que le drône dans Ghost Recon Wildlands, un des précédent jeux signé Ubisoft Montréal. Soyez-en sûr, Senu s’avère un allié de taille, d’autant plus que pour cet épisode, le fait de synchroniser les 58 points d’observations ne permet pas de découvrir tous les objectifs de la carte. Croyez moi, si vous souhaitez vraiment découvrir tous les secrets du jeu, il faudra passer de longues heures à parcourir l’énorme carte du jeu afin de révéler chaque point d’interrogation. Une tâche nécessaire si vous souhaitez acquérir le trophée  » Vieilles habitudes  » qui exige d’avoir obtenu la totalité des très nombreux points d’interrogation de la carte, les 58 points d’observations, les 12 cercles de pierre, les tombeaux, les refuges d’ermites et j’en passe. Niveau durée de vie, le jeu s’étale sur à peu près 70-80 heures de jeu, avec un total de 125 quêtes (secondaires incluses).

 

 

 

 

 

Des quêtes peu intéressantes il faut l’avouer, car on a du mal à rentrer dedans, et vu le contenu monstrueux du titre, l’ennui point le bout de son nez après 20-30 heures de jeux. Certes, on peut découvrir certaines activités sympathiques comme les arènes d’éléphants, les arènes de gladiateurs et finalement les courses de char, mais le tout reste très anecdotique et n’offre que peu de contenu comparé aux innombrables camps à nettoyer, points d’intérêts et quêtes secondaires. Outre le multijoueur absent, les batailles navales sont au nombre de quatre et n’espérez pas des phases de gestion comme la confrérie de Brotherhood. Le système de combat a lui aussi un peu changé. Origins opte pour un duo Arcs à flèches / armes de corps à corps assez intéressant. Indéniablement, l’arc à flèches s’avère très maniable, à pieds ou à cheval, ce qui fait de lui un excellent compagnon. Il y a trois types d’arcs en fonction de la distance, du mode de visée, du nombre de flèches tirées ainsi que de la cadence de tir. En ce qui concerne le corps à corps, même concept ! En effet, Bayek pourra choisir entre différents types d’armes dont la portée et la vitesses changent, au même titre que les dégâts par seconde. Les combats au corps à corps sont inspirés de For Honor (garde grâce aux boucliers, attaque légère, attaque lourde, esquive) en nettement moins complexe et précis. On se retrouve ainsi submergé si un groupe d’ennemi nous encercle et l’arbre de compétence n’offre que quelque variantes dans les combats, sans pour autant apporter quelque chose de vraiment consistant. On se retrouve souvent frustré par des combats brouillons et pauvres en possibilités.

 

 

 

 

 

Les boucliers et armes sont parfois dotés de bonus intéressants, comme les flèches enflammées ou des lames empoisonnées. Ces armes ne sont pas « craftables », seuls des éléments comme votre lame d’assassin et diverses pièces qui augmentent vos dégâts ou votre barre de vie nécessitent de tuer des bêtes et trouver divers objets lootables à peu près partout afin d’améliorer ces caractéristiques. Globalement, ça ressemble à un RPG, mais c’est un peu trop superficiel que pour vraiment intéresser un féru du genre. Acquérir les aptitudes permet d’améliorer certains aspects du gameplay sans pour autant changer celui-ci de manière drastique et on retrouve les classiques flèches empoisonnées, soporifiques, quelques améliorations concernant les arcs et d’autres qui reprennent des choses plus anecdotiques comme le fait de pouvoir dompter un lion, qui sera un compagnon féroce assez intéressant dans certaines situations.

 

 

 

 

 

En ce qui concerne l’aspect technique du jeu, la saga reste fidèle à elle même avec son lot de bugs et d’autres freezes intempestifs. Les personnages se retrouvent ainsi bloqués dans les décors sans aucune raison. Parfois le jeu s’arrête complètement et vous fait revenir au menu de la console avec un message d’erreur. Pour vous donner un exemple, une des dernières missions vous propose une des quatre missions qui met en scène des batailles navales. Décomposé en 4 parties coupées de cut-scene, le jeu a planté entre chaque étape. Par ailleurs, même certains trophées sont buggés. Le trophée le plus long et rébarbatif exige d’avoir parcouru toute la carte et d’avoir rempli chaque objectif derrière un point d’interrogation. Si durant une mission dans la peau d’Aya (la femme de Bayek) vous décidez de vous écarter de la mission et que vous remplissez un objectif dédié à Bayek, le jeu ne prendra plus en compte ce que Bayek a fait et le trophée ne tombera jamais. On notera aussi le trophée qui demande au joueur de revendre d’un coup cent babioles récupérées durant votre aventure. Une partie des joueurs n’ont pas réussi à obtenir ce trophée après avoir revendu leurs babioles. Il est d’ailleurs conseillé de récupérer la sauvegarde du jeu avant de vendre ces précieuses babioles qui demandent facilement une dizaine d’heures de farm, voire de recommencer intégralement votre partie si vous avez déjà pillé la plupart des points d’intérêts riches en babioles. Dernièrement, le mode « conduite automatique » de votre cheval est censé vous emmener sans encombre à une destination que vous avez choisie. En réalité, le canasson vous mène en bourrique, parfois dans le sens contraire de votre objectif. Cela va sans dire que ce mode n’est au final que très peu utilisé.

 

 

 

 

 

Graphiquement, Assassin’s Origins est loin d’être la claque que nous espérions, certes il est un peu plus fluide et les textures sont plus propres sur PS4 Pro, mais il n’y a vraiment rien de transcendant en termes de qualité graphique. Les animations faciales sont assez techniquement dépassées et inexpressives ! C’est un peu le même constat pour la plupart des animations à vrai dire. Les textures oscillent entre le meilleur et le pire. C’est assez décevant il faut l’avouer, hasard du calendrier, nous n’avons pas pu nous empêcher de comparer avec les textures et graphismes du dernier FPS Wolfenstein 2 et le constat est sans appel, Origins est loin des détails, de la finesse des textures et du travail d’animation derrière Wolfenstein 2. Par contre, AC Origins se rattrape avec un travail artistique et un game design assez bien fourni. En effet, c’est un vrai régal de découvrir les architectures de l’époque, ses décors et la vie de ses habitants. Les animations ne sont peut être pas exceptionnelles, mais AC Origins offre un panel de moments de vie assez complet. On en ressort avec l’agréable sensation de villes et villages animés et vivants.

 

 

 

 

 

En ce qui concerne la bande son du jeu, on ne peut que constater le vide incroyable qui se dégage du jeu. À part quelques thèmes qui reviennent régulièrement, le jeu n’offre pas vraiment une ambiance musicale complète. Les bruitages n’impressionnent pas spécialement non plus et les doublages ne rattrapent pas le tout. Loin d’être mauvais pour autant, les doublages n’arrivent pas à convaincre et manquent d’équilibre en termes de qualité, certains acteurs sont complètement à côté de la plaque, particulièrement dans certains missions secondaires. Avec ces doublages moyens et une mise en scène peu convaincante, l’immersion en prend une nouvelle fois un coup.

 

 

 

 

 

Finalement, que penser d’Assassin’s Creed Origins ? Malgré ces défauts, ce nouvel opus arrive malgré tout à donner un second souffle à la série en introduisant des nouveautés intéressantes dont le potentiel s’affinera au fil des prochains épisodes. Il est donc certain que cet épisode est un must have pour les passionnés de la série qui y retrouveront leurs repaires dans un cadre vraiment exceptionnel. Il nous tarde vraiment de découvrir les prochains épisodes en espérant un peu plus de variété dans les missions, des scénarios et une mise en scène plus prenants, mais aussi un gameplay plus fin et mieux optimisé.

 

 

 

 

 

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